17 morts dans les attentats d'Alger

Après Casablanca, Alger...

17 morts dans les attentats d'Alger

Au moins 17 personnes ont été tuées et 82 blessées mercredi dans deux attentats survenu à Alger. Le premier attentat, une voiture piégée, est survenu à 10h45 locales (11h45 en France) à l'entrée du Palais du gouvernement dans le centre ville d'Alger, a constaté un journaliste de l'AFP.

Un autre attentat à la bombe a pris pour cible le commissariat de police de Bab Ezzouar, dans la banlieue est d'Alger, près de l'aéroport international. Bab Ezzouar est une immense zone d'habitations abritant notamment l'université des sciences et des technologies.

Plus de dix tués
Selon Al-Jezira, le bilan serait de dix tués. L'AFP, qui cite un communiqué de la Protection civile algérienne, les deux attentats ont fait 17 tués..

.../... Toutes les précisions en direct dans notre édition spéciale de 20minutes.

Selon Reuters qui cite l'agence de presse APS, le premier attentat du centre ville visait les bureaux du Premier ministre algérien, Abdelaziz Belkhadem.
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues et plusieurs ambulances ont été dépêchées sur les lieux.

moi qui veux aller cet été a Alger , jcommence à me poser de serieuses questions

j'arrive pas à comprendre le message qu'il veulent nous faire passer ?

ça me dégoute ! mais pourquoi tuer des innocents ? Les bureaux du premier ministre étaient visés ! résultat ce sont des innocents qui meurt ! ça m'écoeure ! pourquoi ne laissent-ils pas ce pays en paix ? Les gens n'ont-ils pas assez d'ennuis comme ça ? N'y a t-il pas assez de misère ?
Dernièrement des militaires ont été encore tués près d'où habitent ma belle famille ! pfffffff

Même mécanique qu'au Maroc, et sans doute dirigée par les mêmes terroristes : dé-stabiliser le pays pour en faire une belle petite république islamique

Elisa a écrit:

pourquoi ne laissent-ils pas ce pays en paix ? Les gens n'ont-ils pas assez d'ennuis comme ça ? N'y a t-il pas assez de misère ?

Le pire, c'est qu'ils sont du pays, Elisa. Et il y a une bonne partie du peuple qui soutiendrait les islamistes, je le crains!!!

Je crains aussi pour l'avenir de la tunisie quand je vois l'évolution de la société, la multiplication du port du foulard et les idées qui circulent...

Elisa a écrit:

Dernièrement des militaires ont été encore tués près d'où habitent ma belle famille ! pfffffff

Les militaires tenaient le pays et le monopolisaient. Donc, ce genre d'évènements n'étonne pas beaucoup malheureusement.. Ce n'est que dernièrement que Bouteflika les a mis à côté et a réduit un etit peu leur pouvoir.

Non yeti le peuple ne les soutient pas ! c'est faux. Le peuple algérien a beaucoup trop souffert de tout cela. Sauf un débile tu n'entendras jamais un algérien dire qu'il soutient cette barbarie allons ! C'est n'importe quoi ça ! Là bas ils les appellent les barbus... Comment soutenir ce genre de choses quand on l'a vécu... Je vais me répéter mais ma belle famille a passé de longs longs mois à ne pas dormir la nuit pour prévenir une attaque, avec la peur au ventre, mes beaux parents avaient peur pour leurs enfants, leurs filles, peur de l'horreur... et tu dis que les algériens soutiendraient ces gens là ?????? mon dieu !

Les militaires qui sont tués yeti ce sont des pauvres types qui s'engagent dans l'armée pour gagner leur vie ! Idem pour les gardes communaux assassinés encore dans la meme région en plein ramadan dernier !

Je pense comme Elisa que le peuple algérien n'a rien à cirer de ces barbus, et mieux à faire que de les écouter.

Mais tout le monde n'est pas Zorro, et bien des gens se mettront simplement en oule, par peur ... On peut les comprendre.

Ouai a qui vous le dites , moi mon cousin est mort y a 3 mois dans un attentat sur alger !

Jvous dit pas la douleur que ça fait de perdre quelqu'un sans raison !

Citation :

Jvous dit pas la douleur que ça fait de perdre quelqu'un sans raison !

je connais ça aussi.

Vous vous rendez compte, mes amies, hier encore, j'étais à Alger, et en allant à l'aéroport, nous avons traversé la rue Didouche Mourad, nous sommes passés devant le port, l'École Supérieure de Commerce où mon frère a fait ses études et qu'il tenait absolument à montrer à ses neuveux, la vie était normale, les gens vaquaient à leurs occupations, allaient au travail, à l'université, à l'école... une vie normale dans un monde normale...
Mardi soir, nous avons mangé chez ma cousine, et le soir tard, nous sommes rentrés à la maison...
Mais c'est vrai qu'on sent que quelque chose ne va pas en parlant avec les gens, je vous raconterai tout ça plus tard.
Et cette réconciliation "forcée", moi, je n'y avais jamais cru... quand nous avons reçu la convocation pour aller voter, j'ai refusé, j'étais contre... on ne peut pas pardonner à des monstres... Et les journalistes qui étaient contre ont été mis au ban de la société par le gouvernement.
Bouteflika se croyait à l'abri, il pensait ainsi gagner des sympathies, mais voilà le résultat. Et son espèce de guignol Belkhadem, lui-même un barbu intégriste, voilá ce qu'il récolte, ils se croyaient à l'abri...

Si vous voyiez les pauvres gendarmes sur les routes, debout pendant des heures, sous le soleil ou la pluie, la chaleur ou le froid, de nuit et de jour... ils m'ont fait vraiment de la peine... Ils ont des armes, mais elles ne leur servent á rien la plupart du temps, ces pauvres bougres, quand on les prend par surprise...

Voilà le résultat de la politique de Boutef ! Amnistie et concorde nationale ! Il aurait fallu tuer jusqu'au dernier tous ces dégénérés barbus qui ont ensanglanté l'Algérie ...... Pourquoi se priveraient-ils de recommencer alors qu'ils n'ont pas été punis ?

C'est vrai qu'en ce moment les choses ne vont pas bien en algérie. Mon beau père nous disait l'autre jour que la vie était de pire en pire ces temps ci. En plus tout est cher, disproportionné par rapport aux salaires, des lois faites qui ne servent à rien alors que beaucoup de choses seraient à faire. Je suis écoeurée, mais quand tout cela s'arrêtera t-il ?

Quand hier à la télévision j'entendais le commentaire de je ne sais plus quel ministre "faire ces attentats laches alors que le peuple a demandé la réconciliation nationale..."
Je me suis dis "pffffffffff donne à manger au peuple et ensuite on verra !"

Alger meurtri par le terrorisme
Au moins 24 morts, plus de 220 blessés, des dégâts matériels considérables, une ville meurtrie, la communauté internationale sous le choc. Mais surtout une signature : Al-Qaida.
Les attentats perpétrés hier dans la capitale algérienne par des voitures suicide remplies d’explosifs ont brusquement rappelé la vigueur du mouvement terroriste islamique qui, empêché dans ses bastions originels, cherche à gagner du terrain au Maghreb. Après ces deux attentats à la bombe commis par trois kamikazes en plein cœur d’Alger – à proximité du Palais du gouvernement dans le centre de la capitale et d’un immeuble de la police dans la banlieue est, sur la route de l’aéroport international, difficile de ne pas songer à ceux commis la veille même au Maroc voisin.


La signature d’Al-Qaïda

Les deux attentats d’Alger auraient été revendiqués par un porte-parole de l’Organisation d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, à travers un appel téléphonique à la télévision panarabe par satellite Al-Jazira. Sur un site Internet islamique, des photos des trois kamikazes ont été diffusées. Dans sa revendication, le mouvement affirme que les trois véhicules transportaient respectivement 800, 700 et 500 kilos d’explosifs
Cette organisation n’est autre que la branche d’Al-Qaïda dans cette région plus occidentale, branche qui est venue se greffer sur une organisation bien connue pour ses crimes, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat. Auteur de la prise d’otages de touristes occidentaux en 2003 au Sahara algérien, ce groupe terroriste a commis nombre d’attentats terroristes en Algérie.
En septembre 2006, le GSPC a changé de nom pour montrer son allégeance à Ben Laden en devenant la « Branche armée d’Al-Qaïda au Maghreb ».
Le mois dernier, le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière avait estimé que le GSPC avait vocation à fédérer et coordonner l’ensemble des mouvements djihadistes radicaux du Maghreb, le GICL libyen, le GICM marocain, le GICT tunisien. Voire même de certains pays d’Afrique noire comme la Mauritanie.
D’ailleurs, dans un document intitulé « La conquête Badr du Maghreb islamique » et signé « Le Mouvement d’Al-Qaïda dans les pays du Maghreb islamiques - Commission d’information », le groupe s’engage à commettre davantage d’attentats et affirme avoir mené depuis le 1er avril plusieurs autres actions anti-gouvernementales en Algérie.
La date de ces attentats est également le signe de la main d’Al-Qaïda. Les attentats de New York contre le Wall Trade Center avaient été commis un 11 septembre (2001), ceux de Madrid un 11 mars (2004), celui contre une synagogue de Tunisie un 11 avril (2002), celui dans un café Internet à Casablanca un 11 mars (2007). Nous étions hier le 11 avril.


suite de l'article :
http://www.francebourse.com/fiche_news_2560.fb

Ambre a écrit:

Voilà le résultat de la politique de Boutef ! Amnistie et concorde nationale ! Il aurait fallu tuer jusqu'au dernier tous ces dégénérés barbus qui ont ensanglanté l'Algérie ...... Pourquoi se priveraient-ils de recommencer alors qu'ils n'ont pas été punis ?

Oui, il a fait une erreur historique en considérant ds teroristes comme des opposants démocratiques, alors qu'ils ne sont que des criminels.

Une faiblesse que tout le monde va payer.

Elisa a écrit:

C'est vrai qu'en ce moment les choses ne vont pas bien en algérie. Mon beau père nous disait l'autre jour que la vie était de pire en pire ces temps ci. En plus tout est cher, disproportionné par rapport aux salaires, des lois faites qui ne servent à rien alors que beaucoup de choses seraient à faire. Je suis écoeurée, mais quand tout cela s'arrêtera t-il ?

Quand hier à la télévision j'entendais le commentaire de je ne sais plus quel ministre "faire ces attentats laches alors que le peuple a demandé la réconciliation nationale..."
Je me suis dis "pffffffffff donne à manger au peuple et ensuite on verra !"

Non, Elisa, là, je ne suis pas d'accord avec ton beau-père; je discutais encore avant-hier sur le chemin du retour avec mon frère qui est économiste, et nous étions entièrement d'accord: je comparais les prix, la vie en Algérie est moins chère qu'ici en Europe, et les salaires sont corrects... si les gens qui n'arrêtent pas de se plaindre avaient moins d'enfants. Alors, tout le monde veut des augmentations de salaire, mais mon frère et ses collègues disent que jamais les salaires ne pourront suivre la natalité exagérée dans certaines familles...
Mardi matin, il y avait dans El watan un appel à l'aide d'un bonhomme père de 13 enfants dont 6 atteints de maladies pathologiques (autant que ça veuille dire quelque chose) et ce misérable se plaint que l'état ne l'aide pas: pourtant, il y a des centres de santé, il y a des sages-femmes qui donnent la pilule gratuite, place des stérilets, mais s'il n'est pas capable de se contrôler, là non, faut pas exagérer... désolée, mais l'état n'y est pour rien, et ce n'est pas à l'état de régler son problème. Quand on a un premier enfant malade, puis un 2ème, puis un 3ème, on met un frein, non? Il y a suffisamment de médecins...
Une autre fois c'était un autre qui demandait de l'aide parce qu'il avait aussi une douzaine d'enfants dont la moitié étaient handicapés mentaux...

Mon frère était à un congrès d'économistes, et l'un de ses collègues qui n'a pas la langue dans sa poche a répondu à un idiot qui se plaignait de ne pas pouvoir joindre les 2 bouts à cause de sa famille nombreuse: "Ya khouya (mon frère), ce n'est pas moi qui t'ai fait tous ces enfants, c'est toi-même qui les as produits".

Là, je me suis éloignée de notre sujet... Mais il fallait que je te réponde...

Je te comprends Nedjma. S'ils n'ont pas les moyens d'assumer des enfants, il faut qu'ils fassent le nécessaire, je suis d'accord.

Le problème évoqué est bien réel : la sur-natalité algérienne, dont la maorité des habitants ont moins de 15 ans.

Ingérable ...

Mais l'habitude de faire de très nombreux enfants découle de l'ancienne mortalité infantile (il fallait en avoir 14 pour espérer en grder deux à l'age adulte) et de la nécessité d'avoir beaucoup d'enfants pour assurer les vieux jurs des parents.

Avec les pensions de retraite et les progrès de la médecine, un tel nombre d'enfants ne sont plus nécessaires, bien entendu.

Et tout devrait revenir à de plus justes proportions d'ici une génération.

Mais en attendant ...

là pour les enfants je suis d'accord, il est vrai que des familles ont des enfants handicapés mais continuent quand meme d'avoir des enfants qui naissent pourtant tous pareils, je ne comprends pas...

Pour les familles nombreuses c'est vrai aussi car beaucoup de gens ont plusieurs enfants alors qu'ils n'ont ni travail ni sécurité sociale... je ne comprends pas non plus... enfin si, la mentalité n'est pas la même là bas et en europe, en tout cas dans les campagnes car dans les villes les femmes réagissent aujourd'hui.

Pour la vie : c'est vrai que les denrées sont moins chères là bas qu'en europe mais avec quels salaires nedjma ???? Pour nous elles sont moins chères mais pour les algériens c'est autrement !!

J'ai gardé par mal d'exemples dans ma tête de choses qui valaient le même prix là bas qu'ici alors qu'ils ont 1/10ème du salaire d'ici !!!!

Un smic là bas c'est environ 100 euros ! et le salaire d'un fonctionnaire vole bas ! Non on ne peut pas dire que les salaires soient corrects et il y a beaucoup de misère... de plus en plus. Le gouvernement ne fait pas de lois sociales, pas de politique de l'emploi, du logement... Des jeunes diplomés sortent des universités et ne trouvent pas de boulot, ils n'ont qu'un rève : partir !

Algérie: les attentats suscitent la controverse sur la réconciliation


Le double attentat suicide islamiste à la voiture piégée qui a endeuillé Alger mercredi, confirme la reprise de l'activité militaire des groupes armés, et provoque une controverse sur la politique de réconciliation nationale.
"Pour ne pas revenir à la case départ, il faut abandonner le discours politique laxiste et entreprendre une nouvelle lecture du réel", estime l'analyste Slimane Chenine, directeur d'un centre d'études stratégiques à Alger.
Selon M. Chenine, qui met ainsi à mal la thèse officielle de la fin prochaine du terrorisme, il faut "relier les attaques" de mercredi, qu'il qualifie de "qualitativement différentes" des précédentes, "à la carence du discours politique sur la réconciliation nationale, qui ne prend pas en compte la situation sociale".
Les deux attentats, qui ont visé le Palais du gouvernement, un des centres du pouvoir, et un commissariat de police dans un quartier de l'est d'Alger, ont fait au moins 33 morts, selon un bilan du ministère de l'Intérieur actualisé jeudi en début d'aprés midi.
Selon le chef du Gouvernement Abdelaziz Belkhadem, le président Abdelaziz Bouteflika a présidé une réunion d'urgence mercredi soir et pris "une série de mesures pour mettre un terme à ces actes criminels, et mettre les criminels hors d'Etat de nuire".
M. Belkhadem a souligné que "le peuple algérien demeure attaché à la paix et à la sécurité" et que "l'Algérie se porte bien", malgré le traumatisme provoqué par les attentats dans la population, selon des témoignages recueillis par l'AFP.
Selon les sources sécuritaires, les maquis islamistes ne compteraient pas plus de quelques centaines d'éléments armés du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Leur ralliement à Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden en septembre, a été minimisé par le ministre de l'Intérieur Nouredine Zerhouni. "Qu'ils s'appellent "x" ou "y" ne change rien pour nous, nous les combattrons", avait-il dit dans des déclarations à la presse.
La politique de réconciliation nationale, initiée par le chef de l'Etat, qui l'a faite approuver par référendum en septembre 2005, accorde le "pardon" aux islamistes armés qui acceptent de déposer leurs armes, à condition qu'ils n'aient "pas de sang sur les mains", selon la terminologie officielle.
Depuis février 2006, plus de 2.000 prisonniers ont été libérés en application de cette politique. Elle a également bénéficié à quelque 300 éléments armés, qui se sont rendus aux autorités.
Mais depuis plusieurs semaines, courent des informations sur le retour de certains de ces "repentis" aux maquis, qui recruteraient aussi à nouveau parmi les jeunes désoeuvrés, laissés pour compte de la politique économique.
Il s'agit souvent de diplômés arabisants, dont les qualifications ne correspondent pas au marché de l'emploi. Parmi ces nouvelles recrues, figurerait notamment le fils de Ali Belhadj, l'ancien numéro 2 du Front Islamique du Salut (FIS - dissous), Abdel Qahar, âgé de 20 ans.
Le sociologue Nacer Djabi, estime pour sa part que les attaques de mercredi étaient destinées à "desserrer l'étau" sur les islamistes traqués depuis plus de vingt jours par l'armée notamment en Kabylie, dans la région d'Amizour, à l'est d'Alger.
"Chaque fois que l'étau se resserre, les groupes armées tentent des opérations de diversion pour desserrer l'étau, mais il s'agit d'opérations spectaculaires et sans lendemain, dont le rendement politique est faible", selon lui.
Plusieurs analystes de la presse algérienne partagent ce point de vue. "Plus la pression militaire augmente sur les foyers terroristes, plus le mouvement terroriste se recroqueville sur lui-même et se radicalise", écrit Mounir Boudjemâa de Liberté.

Algérie: la presse compare le "11 avril" algérien au "11 septembre" US


La presse algérienne compare le "11 avril" algérien au "11 Septembre" américain et au "11 mars" espagnol, en dénonçant les attentats suicide à la voiture piégée qui ont endeuillé Alger mercredi, faisant 33 morts.
"New York a connu le 11 septembre, Madrid le 11 mars, et c'est au tour d'Alger de découvrir en ce 11 avril la folie meurtrière des attentats kamikaze", écrit Le Jeune indépendant.
"Jamais, au grand jamais, jusque dans les années dramatiques du terrorisme (1990-2000 ndlr), une institution nationale (le Palais du gouvernement), n'a eu à subir une attaque aussi foudroyante", écrit l'Expression dans un éditorial intitulé: "un mini-11 septembre".
Al Watan titre en une: "kamikazes sur Alger", montrant le Palais du gouvernement dévasté sur huit étages, sous le regard désemparé d'un policier. "Al-Qaïda du Maghreb signe l'opération la plus spectaculaire depuis le début de la violence terroriste dans notre pays", souligne Al Watan.
Ech-Chourouk (arabophone), titre sur le "mercredi noir" de la capitale algérienne, tandis qu'El-Khabar souligne que "les nouvelles recrues d'Al-Qaïda tiennent aux attentats suicide" comme mode opératoire privilégié.
Les journaux s'interrogent aussi sur l'avenir de la politique de réconciliation nationale du président Abdelaziz Bouteflika, accordant le "pardon" aux islamistes ayant déposé leurs armes, s'ils n'ont pas trempé dans des crimes de sang.
Pour Ech-Chourouk, qui cite une "source responsable", "la réconciliation nationale est un choix irréversible, qui ne sera pas stoppé par les agressions".
Pour Le Jeune Indépendant, "si l'hécatombe du 11 avril vient nous rappeler brutalement le visage hideux du terrorisme, elle nous aide à mieux prendre conscience des imperfections de la réconciliation" nationale.
Pour Le Jour, les attentats d'Alger "renseignent sur la détermination des groupes armés encore en activité à réaffirmer leur rejet de toute démarche de réconciliation nationale (...) Le GSPC joue va-tout et répond à la lutte anti-terroriste par plus de terreur, après avoir refusé la politique de la main tendue".
"Le terrorisme a grandement reculé, mais n'a pas été vaincu", écrit pour sa part La Tribune. "Au plan psychologique, les terroristes voulaient atteindre le moral de la Nation. Mais les Algérien ont vécu le pire et ne pourront se laisser intimider par la folie meurtrière de ces sanguinaires", souligne le journal.

Concernant la natalité en Algérie ....

Je ne pense pas qu'on puisse raisonner comme celà en disant "ils n'ont qu'à faire moins d'enfants !". Avoir une famille nombreuse en Algérie, c'est un état d'esprit, une manière de vivre. Avoir beaucoup d'enfants, c'est signe de prospérité, par rapport aux autres, à la famille .....

Pour nous, ça peut paraître indécent, ridicule, tout ce que l'on veut, mais je crois que c'est difficile de juger comme celà, vu de l'extérieur, de loin. Il faut une politique de natalité, des centres de planification familiale, il faut éduquer les esprits, expliquer aux populations rurales principalement que ce n'est plus possible d'avoir autant d'enfants .....

C'est possible, il n'y a qu'à voir la Tunisie, où les familles nombreuses sont rarissimes. Les femmes ont en moyenne 2 à 3 enfants. Mais avant d'en arriver là, il a fallu informer aussi. Il n'y a pas si longtemps en France, il n'était pas rare de voir des familles de 5, 6 enfants. De nos jours, c'est très rare. Rien ne se fait en claquant des doigts, il faut informer, encore et toujours.

oui tout à fait... ça vient mais il faudra du temps pour faire changer les mentalités.
Ils ne comprennent pas pour la plupart que le fait d'avoir moins d'enfants en europe vient de ce que les gens réfléchissent à leur situation économique. Je crois que ça les dépasse. Mais ça vient...

«A qui profite le crime?»
L'analyse d'Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève.
Frédéric Koller
Le Temps: Les attentats d'Alger sont-ils une surprise?

Hasni Abidi:Ils sont une surprise dans leur mode opérationnel qui est calqué sur les actions menées en Irak. S'il s'agit de kamikazes, c'est nouveau. On a affaire à une organisation professionnelle. Cela confirme la thèse de l'allégeance du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à Al-Qaida. C'est le premier scénario, celui d'une radicalisation du GSPC qui veut affirmer sa légitimité envers d'autres groupes radicaux en se montrant les plus violents. Dans le même temps, des zones d'ombre subsistent notamment dans les relations entre l'armée et le président Bouteflika, malade. Le pouvoir algérien n'a jamais été soudé, il y a toujours des luttes de factions. Il faut se demander à qui profite le crime. Or ce genre d'attentat ne peut qu'affaiblir Bouteflika alors qu'il brigue un troisième mandat ce dont ne veut pas l'armée. C'est le second scénario: les groupes radicaux sont opaques donc manipulables et susceptibles d'être infiltrés. Ces deux scénarios ne s'excluent d'ailleurs pas.

- Quel est le message des terroristes?

- On peut en voir plusieurs. D'abord, ils disent «nous sommes toujours là, le pouvoir ne nous a pas vaincus». Ensuite, la quasi-simultanéité des attentats au Maroc et en Algérie est un fait nouveau. Cela montre qu'il n'y a plus de spécificité locale mais qu'on a affaire à des groupes qui agissent de façon transnationale à la façon des djihadistes. Enfin, les attentats surviennent à la veille d'élections législatives importantes en Algérie et au Maroc dans des situations de pouvoir troubles.

- Que contrôle Al-Qaida au Maghreb?

- Le GSPC s'est autoproclamé en septembre dernier «Branche armée d'Al-Qaida au Maghreb». Les attentats de mercredi marquent la naissance officielle de cette filiale maghrébine. C'est la troisième naissance d'Al-Qaida après la péninsule arabique et l'Irak. La multinationale s'agrandit.

- Quel sera l'effet de ces attentats sur la société algérienne?

- Ils risquent de porter un coup fatal à la politique de réconciliation et d'amnistie de Bouteflika. Les Algériens pensaient que les années noires étaient derrière eux. Mercredi, à leur réveil, le cauchemar était à nouveau devant eux.

- Les islamistes peuvent-ils à nouveau menacer le pouvoir?

- En Algérie comme au Maroc, le pouvoir central reste très fort. Les islamistes peuvent semer le chaos mais ils sont loin de pouvoir prendre le pouvoir. Le meilleur moyen de les neutraliser serait une démocratisation de ces deux pays, d'ouvrir le jeu électoral avec des scrutins libres et de laisser les islamistes participer au pouvoir.




Le Temps
Jeudi 12 avril 2007

Citation :

- En Algérie comme au Maroc, le pouvoir central reste très fort. Les islamistes peuvent semer le chaos mais ils sont loin de pouvoir prendre le pouvoir. Le meilleur moyen de les neutraliser serait une démocratisation de ces deux pays, d'ouvrir le jeu électoral avec des scrutins libres et de laisser les islamistes participer au pouvoir.

Mon avis est que le Monsieur pédale dans la colle, dans le confort de son bureau genevois ...

Si l'Algérie et le Maroc sont des pouvoirs forts, ils n'en sont pas moins fragiles : le terrorisme va réduire les investissements étrangers, le tourisme, et donc appauvrir considérablement le pays, qui devra en outre consacrer une part croissante de son budget à la Police et aux brigades anti-terroristes.

Les gens n'aiment jamais voir leur niveau de vie diminuer, et aucun gouvernement ne reste en place si le peuple n'en veut plus.

La Tuisie, avec son amnistie, a cru pouvoir considérer les islamistes comme des opposants démocratiques. Une grosse erreur. Ces gens n'ont pas pour but de participer au pouvoir, mais de détruire les sociétés.

Bref, ce sont des articles comme celui-ci qui sont le piredanger.