POUSSE AVEC EUX

Il y a quelques jours, Boutef est allé à Téhéran, et il a rendu hommage à Khomeyni...
Vous imaginez un peu... Vive l'intégrisme!
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LUI, AU MOINS DIT CE QU’IL VA FAIRE ET FAIT CE QU’IL DIT !

Par Hakim Laâlam

Avis aux parents d’élèves. La rentrée des classes est fixée au 13 septembre. Et ce jour-là, vous n’aurez aucune peine à repérer les enseignants de vos enfants.

Des zombies avec des sparadraps partout !

C’est assez fou cette histoire. Comme si nous nous attendions à ce que Abdekka ne donne pas de gages appuyés à l’islamisme. M’enfin ! L’homme est logique avec lui-même. D’ailleurs, il est peut-être le seul à n’avoir pas dévié d’un centimètre de la trajectoire qu’il s’est tracée et qu’il a expliquée ouvertement, en public. On ne va tout de même pas aujourd’hui lui faire reproche de s’être incliné jusqu’à s’en rompre les lombaires sur la tombe de Khomeiny ? Ne sont surpris par ce genre de «pèlerinages » que ceux qui, il n’y a pas longtemps, faisaient de gros yeux lorsque nous affirmions que Boutef’ est porteur d’un projet islamiste. Nous étions alors traités d’excités infantiles, ne comprenant rien à la finesse diplomatique et à la roublardise politique. Aujourd’hui, patatras ! Gueule de bois au lendemain de déclarations enflammées de Abdekka sur l’apport extraordinaire de Khomeiny à la civilisation universelle et à la sagesse qui doit commander tous les peuples. Ben non m’sieur dames ! Faut pas arrondir les yeux en énormes sphères toutes faites d’étonnement horripilé. Quand on élève des tangos, assassins de femmes, enfourneurs de bébés et violeurs de gamines au rang de «valeureux combattants », c’est la moindre des choses que d’aller ensuite se recueillir sur la tombe du parrain de ces valeureux combattants. Sur ce point-là précis, Boutef’ est le plus honnête d’entre nous, le plus «droit» dans ses bottes, et le moins hypocrite. Il a des amis. Il a des opinions. Il les assume. Publiquement. Que je sache, il n’est pas allé dans le mausolée iranien en cachette, en catimini, et en effaçant ses pas après son passage pour ne pas être pris en flagrant délit. Il n’a jamais fait de serment sur les tombes des victimes de Madani Mezrag ou de Bénaïcha, leur promettant que les crimes ignobles des GIA et du GSPC seront vengés et punis. On ne peut pas en dire autant de ceux qui, aujourd’hui, l’accompagnent, avalent ce voyage à Téhéran jusqu’à la dernière goutte sans rien dégorger, et qui étaient, pourtant, en 1995 parmi les plus humides des yeux, au bord des tombes. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Ca fait bien longtemps que je ne vous ai pas mis de "Pousse avec eux", mais ils étaient trop découragés et décourageants.. et vous n'auriez rien compris, parce que l'Algérie et ses problèmes actuels, c'est paévident... moi-même je n'y comprends rien souvent, ou alors, je m'énerve, et donc je décide de ne plus lire les journaux...
Mais aujourd'hui, ça vaut la peine de lire ça...
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ABDELAZIZ, CONDUCTEUR DE TRAIN !

Par Hakim Laâlam


Qui Boutef’ aura-t-il comme adversaires à l’élection présidentielle ? On ne le sait toujours pas. Ils n’ont pas encore été…

…désignés par leur tutelle.

Belkhadem, Abdelaziz Belkhadem a réuni les cadres en bois massif du FLN et leur a déclaré ceci : «Le FLN dirigera la locomotive de la campagne présidentielle.» Imaginez un instant mon étonnement devant pareille déclaration. J’avais l’air d’avoir raté un train ! Mais que vient donc faire la SNTF dans la campagne présidentielle ? Le candidat Abdekka aurait-il décidé de faire campagne à bord d’un train ? De sillonner le pays dans un wagon lui-même attelé à d’autres wagons, tous tractés par une locomotive qui serait conduite par Belkhadem ? C’est la seule explication possible. Ce qui, en soi, n’est pas très rassurant pour les passagers de ce train conduit par l’empastillé. De mémoire, je ne pense pas que les trains conduits par le FLN depuis l’indépendance aient laissé un souvenir impérissable aux voyageurs embarqués dans ces tortillards-là. Je fais d’ailleurs partie d’une génération de transportés malgré eux, traumatisés à vie par les trains, les wagons et les locomotives. La seule vue d’un train me fait détaler loin des rails ou de la gare. Et je dois dire que ma phobie des trains ne s’est pas arrangée avec l’annonce par Belkhadem qu’il sera aux commandes de la locomotive qui tractera la campagne présidentielle. Vous imaginez la chose ? Non seulement un train FLN, mais en plus conduit par Abdelaziz 2. Moi, je serais Abdekka, candidat à la présidence à vie — ce que je ne suis pas, je vous rassure — je réfléchirais à deux fois, et même à trois avant de grimper dans un train conduit par Belkhadem. Qui me dit que le gus va respecter le tracé ? Qui peut m’assurer que lors de l’étape kabyle de la campagne, par exemple, Abdelaziz 2, le conducteur de la locomotive, ne serait pas tenté de sortir des rails et de faire grimper sa loco et les wagons sur les pentes abruptes de Sidi-Ali-Bouneb ? Qui peut me jurer que le mécano empastillé ne ralentirait pas dans un tunnel, sciemment, parce qu’ayant communiqué auparavant l’heure de passage du train présidentiel en ces lieux à ses amis barbus ? Je n’ai aucune assurance ! Mais en même temps, Abdekka est assez grand pour monter dans les trains qu’il veut, et d’accepter qui il veut pour conduire la loco. Certains amis, amusés de mes inquiétudes, m’ont même assuré qu’il fallait s’inquiéter pour le conducteur, plutôt que pour son illustre passager. Moi, très franchement, toutes ces histoires de trains me donnent la migraine. Et aux trains, je préfère le bus. Sans Abdelaziz au volant. Sans les deux Abdelaziz, bien sûr ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

EL KOURSI EL MESMOUM !

Par Hakim Laâlam

Comme j’ai l’habitude de le faire ici même, de temps à autre, je rappelle aujourd’hui encore que…

…Ariel Sharon est toujours dans le coma !

Ça y est ! Je reprends espoir. J’ai la gnak ! Je suis gonflé à bloc. Je remonte la pente. J’ai une pêche d’enfer depuis quelques heures. Mais commençons par le commencement. Que je vous explique d’abord la raison de mon bonheur retrouvé, je vous dois au moins ça : en France, un drame secoue toute l’opinion depuis quelques jours. Les hypermarchés Carrefour ont mis en vente des fauteuils. Et ces fauteuils, de fabrication chinoise, se sont révélés mortellement dangereux. Des clients, généralement des personnes âgées ou des malades ou les deux à la fois, sont morts d’être restés assis longtemps dedans. Selon les premières analyses, il semble bien que ce soit le produit utilisé pour la déshumidification de ces fauteuils qui aurait provoqué de graves lésions, puis la mort. Bon, je sais bien qu’il ne faut pas rire de la mort, mais avouez quand même que c’est la chance de notre vie, ces fauteuils de chez Carrefour, non ? Bon Dieu, il faut en commander toute une série et nous les faire livrer le plus vite possible. C’est le moyen inespéré, vainement attendu depuis plus de 40 ans, rêvé mais jamais réalisé, fantasmé, mais jamais obtenu ; bref, le moyen le plus sûr de nous débarrasser de tous nos scotchés du fauteuil, de tous nos agrippés au koursi. Ah ! Ils ne veulent pas lâcher le fauteuil ? D’accord ! Mais c’est nous qui leur choisirons leur koursi. Un bon koursi mesmoum de chez Monsieur Carrefour. Tu veux t’asseoir ? Tafadhel ! Assieds-toi, khouya ! Prends tes aises. Cale-toi bien le popotin. Frotte-toi le croupion contre le revêtement toxique. Quoi ? Tu ne te sens pas bien ? T’as des escarres ? Des varices te bouffent soudain ? T’as le cœur qui lâche ? Eh ben, au suivant ! Dayem Allah ! Quelques pelletés de terre, Sourate El Koursi et au tour d’un autre prétendant ! J’adooooooooooore ces fauteuils magiques ! Merci M’sieur Carrefour ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

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el koursi el mesmoum = le fauteuil empoisonné
Tafadhel (dh = th anglais) = je t'en prie
khouya (prononcer: rouya) = mon frère
dayem Allah = Dieu est éternel
Sourate El Koursi = une sourate du Coran

L’intelligence animale et le QI des rhinos !

Par Hakim Laâlam

Réinsertion des jeunes harraga. Ould Abbès leur propose
une formation de…

…Maîtres-nageurs

L’article en question m’a été gentiment envoyé par un fidèle lecteur. C’est un reportage paru dans les colonnes du quotidien français Le Parisien, le 15 juin dernier. Dans un style alerte, la journaliste, Marie- Anne Gairaud, raconte l’embarquement d’animaux du zoo de Vincennes, à Paris, vers l’Algérie. Une opération banale de bonne coopération entre deux zoos, s’il n’y avait pas eu cet «incident» que je trouve délicieusement parlant et édifiant quant à l’intelligence animale. Au moment d’embarquer, deux rhinocéros ont … piqué une crise de nerfs. Un véritable pétage de plombs ! Ils ont rué. Ils ont chargé. Ils ont bavé. Ils ont pleuré toutes les larmes de leurs corps de mastodontes. Ils ont même mis en danger les vétérinaires et techniciens chargés de l’opération de transfert. Ces deux bonnes grosses bêtes-là en ont tellement fait, qu’au final, les responsables du convoyage animalier ont pris la seule décision à prendre dans ce genre de situation inédite. Les deux rhinos sont restés à Paris ! Une fois que l’avion qui embarquait les autres animaux s’est envolé, a quitté le sol français et a pris la direction de l’Algérie, les rhinocéros sont enfin redevenus calmes, doux comme des agneaux. Allez me dire après tout ça que les animaux ne sont pas doués d’intelligence ! Je plaide même pour une refonte radicale de l’échelle d’intelligence dans le monde animal. Les rhinocéros doivent passer devant les singes dans ce classement. Car les singes offerts par le zoo de Vincennes ont embarqué pour Alger sans faire d’histoires. Les rhinos, non ! Cela prouve que les zoologistes avaient tout faux jusque-là. Le Qi du rhinocéros est forcément plus élevé que celui du macaque. Assez élevé pour lui faire percevoir le danger mortel qu’il y a à quitter le bon vieux zoo de Vincennes, les vastes enclos bordés d’un plan d’eau de l’espace rhinos pour être parachutés quelque part, en Algérie, entre Ben-Aknoun et le quartier du Hamma. Pas fous les rhinos. Remarquez ! Vous pouvez aussi me rétorquer que les singes ne sont pas non plus aussi stupides que leur embarquement docile pourrait le laisser croire. Peut-être savaient-ils au fond d’eux-mêmes, les petits futés, qu’au pays de la farce, de l’esbroufe et de l’arnaque, ils n’allaient pas souffrir de dépaysement ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.