Tunisie : Un humoriste emprisonné
Le 4 février dernier, l’humoriste tunisien, Hédi Ouled Baballah, a été condamné par le tribunal de première instance de Ben Arous (banlieue de Tunis) à un an de prison et une amende de 1000 DA. Il est inculpé de « détention d’une matière stupéfiante classée dans la catégorie B ». Mais, avertit l’Observatoire pour la liberté de la presse, l’édition et la création en Tunisie (OLPEC), « l’hypothèse d’un montage juridico-policier semble la plus probable pour les observateurs qui savent qu’en Tunisie, les dissidents ne sont jamais condamnés pour ce qui leur est réellement reproché, mais pour des délits déshonorants ». L’ONG cite les cas de l’avocat Mohamed Abbou (violences contre une consœur) ou plus récemment, le journaliste Slim Boukhdhir (atteinte aux bonnes mœurs). Selon le communiqué de l’OLPEC, Hédi Ouled Baballah venait de produire un sketch où il imite le président tunisien Zine El Abidin Ben Ali qui a largement circulé en Tunisie de façon informelle par un enregistrement de téléphone portable. Ce sketch a été présenté dans un lieu privé à Sfax, il y a moins de trois semaines.
Adlène Meddi