Pas de place pour les aînés
Phénomène inhabituel en juillet: un nombre significatif d’aînés nécessitant des soins de longue durée ne trouvent pas de place en ce moment dans les centres d’hébergement de la région, remplis à pleine capacité.
Cette semaine, jusqu’à 91 patients âgés occupaient des lits de soins aigus dans les hôpitaux de Québec, en attente que des places se libèrent en soins de longue durée. C’est le double du taux moyen d’occupation pour cette clientèle enregistré au cours de la dernière année, a confirmé l’Agence de santé de Québec au MédiaMatinQuébec.
Ces aînés sont souvent dirigés vers un centre d’hébergement transitoire, en attendant d’obtenir une place permanente dans un établissement de soins de longue durée. Le problème, c’est que les 400 lits transitoires offerts dans la région sont actuellement tous comblés, prolongeant ainsi l’attente dans les hôpitaux de courte durée.
Ce faisant, ces derniers sont privés de lits de soins aigus, ce qui retarde les admissions et contribue à l’engorgement à l’urgence. «Tout est plein, tant en hébergement transitoire que dans les centres de soins de longue durée. On évalue la situation afin de mettre en place des solutions de rechange», stipule Marco Thibault, de l’Agence de santé.
Avenues envisagées
Selon M. Thibault, on constate un nombre plus élevé qu’à l’habitude de personnes âgées en perte d’autonomie admises aux urgences et dont l’état nécessite une prise en charge en soins de longue durée.
«On regarde différentes avenues. Certains patients pourraient retourner chez eux, avec le soutien nécessaire. Des lits polyvalents et de réadaptation (à Chauveau et à Christ-Roi notamment) pourraient également être utilisés pour de l’hébergement transitoire. Nous avons aussi réduit les délais lorsque des places se libèrent en hébergement», affirme M. Thibault.
Ce dernier n’est pas d’avis qu’on manque de lits en soins de longue durée dans la région de Québec. On doit d’abord optimiser les ressources déjà existantes et favoriser la création d’autres modèles d’hébergement, croit-il.
«Nous avons déjà un taux d’hébergement important dans la région. L’accroissement actuel de la demande est-il ponctuel ou est-ce une tendance plus lourde, liée au vieillissement de la population? C’est ce que nous devrons valider», nuance M. Thibault.
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