La cour tranche
Les médecins au lieu du jus d’herbe de blé
CÉDRIC BÉLANGER
cbelanger@mediamatinquebec.comLe juge ordonne qu’une adolescente atteinte d’une maladie rare soit soignée par les médecins du CHUL.
Les médecins du Centre mère-enfant auront trente jours pour soigner l’adolescente de 13 ans atteinte d’une rare maladie et dont la mère refusait qu’elle soit traitée par la médecine traditionnelle.
Le juge Jean Lebel, de la Cour du Québec, chambre de la jeunesse, a tranché en faveur de la Direction de la protection de la jeunesse et du CHUL, hier, au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce.
Pour les trente prochains jours, a statué le magistrat, les médecins pourront appliquer le plan de traitement qui avait déjà été refusé à deux reprises par la mère, qui demeure à Saint-Gédéon de Beauce.
«C’est une décision satisfaisante puisqu’on juge que c’est dans l’intérêt de l’enfant (qu’elle soit traitée par la médecine traditionnelle)», signale une porte-parole du CHUL, Pascale St-Pierre.
Les parties seront convoquées en cour dans un mois, pour réévaluer la situation en regard de l’évolution de l’état de la patiente, qui se trouve actuellement aux soins intensifs.
Jus d’herbe de blé
Pour soigner l’analbuminémie (carence de la protéine qui sert au transport des liquides dans le corps) dont souffre sa fille, la mère préférait la cure au jus d’herbe de blé offerte par l’Institut Hippocrate de West Palm Beach, en Floride.
Des campagnes de financement tenues dans le village natal de la fillette ont d’ailleurs permis d’amasser la somme de 25 000 $ pour qu’elle suive ces traitements de médecine alternative.
«Je leur demande juste de me donner trois mois parce que, pour moi, Hippocrate, c’est le summum en médecine alternative. Si Hippocrate ne fonctionne pas, je vais mettre tout ça entre leurs mains. Je n’aurai pas le choix», avait dit la maman à Radio-Canada, avant l’audience.
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