Feuilleton du Ramadan: Nassim, l'Algérien du 60è

il en reste encore 2...
je les mettrai demai et après-demain...
le dernier risque d'être un peu compliqué à comprendre... faut connaître la situation politique actuelle de l'Algérie, mais bon, tu me demanderas...

Même dans l'Extrême Nord, le temps avance à la même vitesse que partout. Une semaine est passée à Nuuk, dans la fraîcheur de l'Arctique et de l'été polaire. Sept jours de jeûne éprouvant à raison de
22 heures quotidiennes qui ont fini par épuiser Nassim. Passée la surprise de la rapidité de la réponse présidentielle, Nassim s'est quand même bien démené. L'Algérien du Grand Nord a réussi à placer sa mère et sa cousine de Khemis El Khechna dans l'avion présidentiel qui doit atterrir sur le minuscule aéroport du Groenland. Le départ s'est effectué de Boufarik ce matin même, avec
3 heures de décalage horaire entre Nuuk et la région d'Alger.
- Je mets une robe verte ou rouge ?
Aleqa est en train de se préparer devant son miroir décoré de petites bandes de fourrure de phoque teintée.
- Je sais pas, omri. Tu es belle même en noir et blanc.
Aleqa a révisé : le drapeau algérien est bien rouge, vert et blanc. Elle optera finalement pour le rouge, couleur commune aux drapeaux algérien et groenlandais. Le temps d'enfiler sa robe et d'attacher ses beaux cheveux noirs, le téléphone sonne. C'est Minik, qui est déjà dehors, avec la Première ministre.
- Aluu ?
- C'est l'heure, ami du grand sud. Faut aller à l'aéroport...
Aleqa est prête, tout comme Nassim. Main dans la main, ils sortent de la petite maison de Qaaniviit.
- Main dans la main, ça se fait ? demande, faussement innocente, Aleqa.
- Bien sûr, on n'est pas à Khemis El Khechna, lui répond en souriant son mari.
- Voilà un nom que j'ai pas encore réussi à dire.
- J'ai mis un an à pouvoir dire Ittoqqortoormit (une ville de la côte Est groenlandaise)…
Le couple salue Minik et la Première ministre, puis tous grimpent à l'arrière du 4X4 Toyota aux énormes pneus. Minik démarre, la petite montée est vite avalée et, par le grand boulevard central Aqqusinersuaq, ils sont en
5 minutes à l'aéroport. Nuuk est si petite. Le président algérien va adorer.

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Voilà, Momo, l'avant-dernier épisode...
 

Il faut que je te mette encore le dernier épisode, Momo... demain... promis...

17ème et dernier épisode

17ème épisode

C'est eux.
Aéroport de Nuuk. La Première ministre, Nimik, Nassim et Aleqa sont en poste. Dans la petite salle du minuscule aéroport de Nuuk, les 4 associés sur le coup ont vu l'immense avion présidentiel atterrir et recouvrir toute la piste, peu habituée à recevoir des avions de cette taille. Laissant Nassim et Aleqa dans la salle d'attente à regarder à travers la vitre, la Première ministre et Nimik se sont rendus sur la piste d'atterrissage pour accueillir dignement le Président étranger. L'avion immobilisé, le président est descendu le premier, suivi par un autre homme. La Première ministre, surprise, murmure à Nimik :
- Tu m'as très mal renseignée. Bouteklika a récupéré de sa maladie, il marche et n'est pas sur une chaise roulante. Il a l'air même plus jeune.
Nimik n'a pas répondu, il avait aussi les mêmes informations. La Première ministre s'est avancée jusqu'au président.  
- Monsieur Bouteklika ? lui dit-elle avec un grand sourire inuit.  
L'homme a tendu la main et souri de ses yeux si clairs :
- Bouteflika. Saïd Bouteflika.
Puis l'autre homme s'est approché de la Première ministre et s'est présenté à son tour :
- Fawzi. Colonel Fawzi.
Etonnés, la Première ministre et Nimik comprendront plus tard. C'est Bouteflika, le frère, pas Abdelaziz, qui est venu, cherchant à s'installer au Groenland avec Fawzi, c'est-à-dire au point le plus éloigné d'El Mouradia et de Ben Aknoun. Protocole oblige, les deux Groenlandais et les deux Algériens ont marché ensemble jusqu'à la salle de l'aéroport, au moment où la mère de Nassim et Sabrina, toute coquette, fraîche et tellement féminine, descendent de l'avion à leur tour avec d'immenses bagages. A travers la vitre, Aleqa observe, agitant un petit drapeau groenlandais fait de deux cercles rouge et blanc. Elle chuchote à l'adresse de son mari, debout à côté :
- C'est ça une papiche ?
- Comment omri ?
- Sabrina, c'est elle...
- Oui...
- Anoorii, je crois que le vrai feuilleton commence maintenant.                   

 Fin