Bon, avant d'aller préparer le repas pour mon grand garçon, je vous raconte l'histoire du MANAR...
Vous savez que je suis - depuis le 1er janvier 2008 - dans un magasin entre les propriétaires et la parfumerie, et donc, pas très indépendante, mais falléskifallé... loyer pas trop élevé, c'était important... seulement, il y a vait trop de bruit, et je n'avais pas la possibilité d'avoir un coin rien que pour moi, pour parler avec les clients, les représentants, téléphoner, etc... ils entendent tout... le propriétaire a gardé un coin pour faire ses photos d'identité, et sa femme a son institut de beauté au 1er étage... tout passe par mon MANAR, et quand je donne mes cours, là, le propriétaire s'en donne à coeur joie, il commence à parler à tue-tête avec ses clients qui viennent se faire photographier... lui, il est bien tranquille, dans son magasin en face et fait donc le va et vient... de plus, beaucoup de ses clients viennent chez moi et pensent que je suis son employée... je leur fais bien comprendre que ce n'est pas le cas, alors, ils me regardent de travers et s'en vont...
D'un autre côté, le propriétaire n'est pas trop mauvais, il me fait de la pub, il me rentre les gros et lours cartons plein de livres, etc...
Il connaît aussi mon rêve du MANAR avec café littéraire... depuis quelques mois, sa femme est malade et ne travaille plus, donc, ils font une perte considérable, d'après la voisine du magasin de cadeaux, pratiquement 4000 € par mois...
J'ai parlé plusieurs fois avec lui de changer de local, d'aller de l'autre côté, et chaque fois, il me répondait: Vous n'êtes pas capable de payer le loyer que je vous demanderai.
Et ne voilà-t-il pas qu'il y a quelques semaines, il m'a demandé lui-même si je ne voulais pas aller de l'autre côte, que j'aurai plus de place, que je serai indépendante et pourrai ainsi réaliser mon rêve (il m'avait fait plusieurs fois la remarque: "Vous êtes établie, maintenant à Kibo", et il pense que j'ai une chance de tenir le coup, il s'y connaît, il est là depuis plus de 30 ans).
J'étais tellement contente, mais j'ai voulu d'abord réfléchir, donc, je n'ai rien répondu sur le moment... quelques jours plus tard, je lui ai demandé s'il était sérieux, et il m'a répondu que oui... donc, on a discuté et il m'a tout ce que je pouvais avoir, comment agrandir en abattant un mur de séparation pour faire mon coin café, il m'a montré en haut un mini local avec lavabo-toilettes et possibilité d'entreposer livres et autres trucs, alors que je pensais que je n'aurai pas de toilettes ni depossibilité de me levaer les mains... je réfléchissais déjà comment demander à ma voisine... bon...
On s'est entendus pour le loyer, pas trop élevé au début, et on aurait augmenté au fur et à mesure...
Quelques jours plus tard, la vieille-jeune dame qui m'a prise sous sa protection et m'aide beaucoup, elle est très adroite et douée sur le plan travail manuel, elle fait la peinture, monte les étagères, fait tout... donc, elle est allée le voir pour discuter des modalités... peinture, mur, etc... et il lui dit... <<mais nooooon! il n'a jamais été question de lui (Nedjma) donner tout la pièce derrière le mur à abattre, elle n'est pas en mesure de payer le loyer pour tout ça, à la limite, je lui donne "ça">>
Et "ça", c'est un morceau tout biscornu de la pièce, avec à peine de la place pour une petite table, alors, imaginez un peu, oublié le rêve de café littéraire, tableaux aux murs, déco de ma voisine, donc, comme Perrette et le pot au lait... adieu veau, vache, cochon couvée... adieu café littéraire de Nedjma...
la vieille dame m'a dit, "on va en faire quelque chose", mais j'ai encore réfléchi toute une nuit, entretemps le Caïd était venu voir et il n'était pas très emballé, donc, après avoir bien réfléchi, je suis allée voir le propriétaire et lui ai dit que je renonçais à ce coin rikiki, je ne prendrai que le local tel qu'il est... Il a répondu que ç'aurait été une solution provisoire en attendant que je gagne plus, et... et...
Je n'ai plus écouté ce qu'il radotait... solution provisoire... non mais... faire des dépenses pour une solution provisoire? Il n'est pas normal, ma parole!
Donc, je déménage le 1er juillet, sans café littéraire, mais j'aurai la paix dans mon petit MANAR...
Seulement demain, je vais lui demander si le petit coin toilettes-lavabo est compris dans le loyer ou pas... il se pourrait que ce ne soit plus le cas...
Voilà mon histoire...
N'est-ce pas qu'il y a du nouveau? Et vous, vous êtes au courant... satisfaite, Mélo?
Et maintenant, je vais préparer le tli-tli à mon grand garçon