Pékins - les jeux - les enjeux

Dans cette section, nous pourrons parler de tout ce qui touche ces jeux olympiques mais surtout des controverses entourant la chine

La championne olympique de natation Amanda Beard a dû lancer sa campagne anti-fourrure à l'extérieur du village des athlètes aujourd'hui après s'être heurtée à l'opposition des autorités chinoises, qui ont avancé des raisons de sécurité pour annuler la présentation officielle. La nageuse, également mannequin, pose nue sur la photo publicitaire.

Sur le poster faisant la promotion de l'organisation de défense des animaux PETA, la championne en titre du 200 mètres brasse apparaît nue devant le drapeau américain. L'affiche a pour slogan «Soyez bien dans votre peau. Ne portez pas de fourrure.»

Le lancement de la campagne a été «un peu plus dramatique que prévu», a déclaré Jason Baker, porte-parole dans la zone Asie-Pacifique de l'association de défense des animaux.

Aujourd'hui, les autorités chinoises se sont rendues dans un hôtel où une conférence de presse devait avoir lieu et ont annulé l'événement, officiellement pour des raisons de sécurité, a raconté Baker. «Amanda ne voulait pas qu'on la fasse taire, on a donc continué et organisé quelque chose d'autre. On ne savait pas si on allait en être empêchés.»

La police et les personnes chargées de la sécurité des Jeux ne sont pas intervenues pendant la présentation.

Beard, qui a déjà posé nue dans des magazines masculins, a déclaré qu'elle avait décidé de participer à la campagne de PETA parce qu'elle aime les animaux et qu'elle est horrifiée par la manière dont la fourrure est fabriquée dans certains endroits de la planète.

«J'ai vue des vidéos et j'en ai pleuré», a déclaré l'Américaine de 26 ans dans un communiqué diffusé par PETA.

La flamme olympique est finalement arrivée à Pékin mercredi, sous haute surveillance, à deux jours de l'ouverture des Jeux.

Cet événement a toutefois été assombri par une action menée par un groupe de quatre étrangers. Deux Britanniques et deux Américains ont déjoué la sécurité en déroulant des banderoles sur des poteaux électriques devant le stade olympique. Elles appelaient notamment au « Tibet libre ». Les manifestants ont été interpellés par la police, 12 minutes après avoir déployé une première banderole près du nid d'oiseau, a indiqué l'agence officielle Chine Nouvelle.

Selon Étudiants pour un Tibet libre, les messages ont été visibles pendant une heure.

Cet incident rappelle plusieurs étapes du relais de la flamme au printemps, notamment à Londres, Paris et San Francisco, où des manifestants protibétains ont protesté contre la répression chinoise au Tibet.

Plusieurs milliers de soldats et policiers ont été déployés dans la capitale chinoise, où la flamme olympique doit circuler pendant trois jours avant d'allumer la vasque à la cérémonie d'ouverture.

Mercredi, le premier relayeur dans la capitale depuis la place Tiananmen a été l'astronaute chinois Yang Liwei. Le joueur de basket-ball Yao Ming a suivi, peu après.

La Chine va censurer Internet utilisé par les médias étrangers pendant les Jeux olympiques de Pékin, a indiqué mardi un responsable du comité d'organisation, revenant sur une promesse de laisser une liberté totale aux médias pendant les Jeux.

«Pendant les Jeux olympiques, nous fournirons un accès à Internet suffisant pour les journalistes», a indiqué Sun Weide, porte-parole du comité d'organisation des JO.

Mais il a confirmé que les journalistes n'auraient pas accès à des pages ou à des sites contenant des informations sur le mouvement spirituel Falungong, qui est interdit en Chine.

Il a également ajouté que d'autres sites ne seraient pas accessibles à la presse, sans préciser lesquels.

Les journalistes travaillant dans le principal centre réservé à la presse pendant les JO se sont plaints de ne pas pouvoir accéder aux sites de l'organisation Amnistie internationale, la BBC, la radio allemande Deutsche Welle, les journaux de Hong Kong, Apple Daily, et de Taïwan, Liberty Times.

«Notre promesse était que les journalistes pourraient se servir d'Internet pour leur travail pendant les Jeux olympiques», a ajouté M. Sun. «Et nous leur avons donné suffisamment d'accès pour cela.»

Mais le comité d'organisation des JO, sous la pression du Comité international olympique (CIO), avait promis un accès complet à Internet pour les milliers de journalistes en Chine pendant les Jeux, du 8 au 24 août.

Le président du Comité olympique australien John Coates a affirmé que le CIO prendrait «très au sérieux» la censure d'Internet, «assurément décevante». De son côté, le CIO a indiqué qu'il allait demander des informations aux autorités chinoises concernant ces restrictions d'accès.

Le gouvernement chinois a utilisé des trucages et des effets spéciaux pour les feux d’artifice lors des cérémonies d’ouverture des jeux de Pékin. C’est le quotidien The Beijing Times qui a révélé la nouvelle le premier.

Un peu comme pour des effets spéciaux dans un film, une séquence en direct d’une durée de 55 secondes a été remplacée par une séquence virtuelle, numérique, réalisée grâce à des ordinateurs. Les techniciens responsables ont travaillé un an, dit-on, sur ces 55 secondes.

Galerie d'images:

Photos de la cérémonie d'ouverture

Au cours de la cérémonie, les artificiers ont fait éclater dans le ciel de Pékin des empreintes de pas géants, qui se dirigent vers le stade, symbolisant les 29 derniers Jeux olympiques. Ces feux ont bel et bien éclaté dans le ciel de la ville, mais les images retransmises dans le monde entier (et sur les écrans géants à l’intérieur du stade) avaient été réalisées en studio, dans les mois précédents, avec des logiciels 3D.

Dans une entrevue au Beijing Times, Gao Xiaolong, responsable des cérémonies d’ouverture, explique en détail les raisons de ce subterfuge: «En raison de la pollution atmosphérique au dessus de la ville, il aurait été impossible de bien voir ces effets. De plus, nous avions des craintes pour la sécurité du pilote d’hélicoptère chargé de filmer le tout. Nous avons donc décidé de tout recréer en laboratoire».

Toujours selon le journal, tout a été fait pour que ces trucages passent inaperçus. Des spécialistes de la météo ont été consultés dans le but de reproduire le plus fidèlement possible le smog au dessus de la ville, dans l’obscurité. Les techniciens ont même rajouté des tremblements artificiels de caméra pour bien montrer que ces images étaient en provenance d’un hélicoptère.

«Nos trucages étaient peut-être un peu trop clairs par rapport aux autres pièces pyrotechniques, mais personne ne s’en est aperçu. C’est donc mission accomplie pour nous», a déclaré Gao Xialong.

Toutes les images des cérémonies ont été fournies par le diffuseur hôte, Beijing Olympic Broadcasting.

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