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| La soudaine colère d'une population amère | |
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Tulipe Noire SuperFemme en action
Nombre de messages : 9731 Age : 64 Date d'inscription : 24/05/2007
| Sujet: La soudaine colère d'une population amère Sam 15 Mar - 17:33 | |
| La soudaine colère d'une population amère, d'ordinaire pacifique LE MONDE | 15.03.08 | 13h54 • Mis à jour le 15.03.08 | 14h09Découvrez L À l'approche des Jeux olympiques (8-24 août) qui pourraient servir de prétexte aux adversaires de Pékin pour attirer l'attention sur les graves manquements aux droits de l'homme dont est accusée la Chine, on pouvait s'attendre à ce que le Tibet, l'un des maillons les plus faibles de la République populaire, saisisse cette opportunité. La plupart des Tibétains, dont le pays fut annexé en 1951 par la Chine après que l'armée populaire de "libération" eut "libéré" Lhassa un an plus tôt, ne se sont jamais totalement résignés à devenir chinois. Certes, au fil des ans, tous ceux qui, dans la population, n'ont jamais connu autre chose que le pouvoir de Pékin, ont bien dû s'accommoder de l'évidence. Le Tibet est chinois et risque fort de le rester. Mais le processus de colonisation, incarné de manière spectaculaire par la ligne de chemin de fer qui relie désormais Lhassa au reste de l'empire, a donné le sentiment aux Tibétains que, désormais, leur pays n'est plus qu'une terre de conquête économique - et touristique - pour le reste de la Chine. Faut-il donc voir dans cette accumulation de frustration, "ce profond ressentiment" à l'égard des Chinois dont vient de parler le dalaï-lama, la cause de cette soudaine flambée de violence ? La main du pouvoir, relayé localement par des thuriféraires d'ethnie tibétaine, est si ferme qu'elle a réussi, depuis une bonne dizaine d'années, à supprimer toute velleité de protestation. A la fin des années 1990, on entendait encore parler dans Lhassa d'incidents isolés, d'un moine téméraire qui, levant le poing sur l'une des places, osait crier "Vive le Tibet libre !". Depuis, l'ordre régnait.
Dans le nord de l'Inde, plusieurs centaines de Tibétains ont tenté d'organiser une marche symbolique vers leur patrie avant d'en être empêchés par la police. A Katmandou, au Népal, où réside également une importante communauté tibétaine, des activistes qui se dirigeaient vers l'ambassade de Chine ont affronté les forces de l'ordre.
Que les manifestations des moines de Lhassa, qui rappellent dangereusement au pouvoir chinois le précédent birman de l'automne 2007, aient pu ou non avoir été plus ou moins planifiées ne change rien à l'affaire. Elles ont fourni le terreau où la colère rentrée d'une partie de la population, d'ordinaire pacifique, s'est aussitôt dirigée contre "l'ennemi" tout désigné : la population chinoise, qui forme sans nul doute aujourd'hui la majorité de la population de Lhassa.
Bruno Philip Article paru dans l'édition du 16.03.08 Sachons apprécier notre liberté d'expression!. | |
| | | aude SuperFemme en action
Nombre de messages : 12486 Localisation : Belgique Date d'inscription : 03/05/2007
| | | | Nedjma Admin
Nombre de messages : 39469 Age : 70 Localisation : Allemagne Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Re: La soudaine colère d'une population amère Lun 17 Mar - 13:19 | |
| Aude... :051: hier j'entendais aux infos: faut pas :008: décevoir les (pôv) zathlètes, ils n'y peuvent rien eux... eh ouiiiii | |
| | | Tulipe Noire SuperFemme en action
Nombre de messages : 9731 Age : 64 Date d'inscription : 24/05/2007
| Sujet: Re: La soudaine colère d'une population amère Lun 17 Mar - 23:24 | |
| La révolte des lamas tibétains s'étend en Chine
Arnaud de La Grange 17/03/2008 | Mise à jour : 03:11 | Commentaires 26 .
Samedi, des véhicules blindés de l'armée chinoise quadrillaient Lhassa, la capitale tibétaine. Pékin a clairement affirmé sa volonté de «réagir fermement» face aux auteurs des violences, accusés d'être des «séparatistes» . Crédits photo : AFP Les manifestations ont gagné dimanche le Sichuan, dans le sud de la Chine, où sept personnes auraient été tuées par les forces de l'ordre chinoises. Mais à Lhassa même, Pékin a maté la rébellion. Deux jours après les plus sanglantes manifestations qu'a connues le Tibet depuis 1989, un calme relatif semblait être revenu dimanche à Lhassa. La main de fer des forces de l'ordre chinoises tient une ville totalement bouclée et quadrillée par la police et l'armée. Plusieurs témoignages recueillis par téléphone dépeignent une atmosphère tendue mais sans nouvelles violences. Un ancien militaire américain, aujourd'hui à la tête de l'ONG Volunteer Medics Worldwide, Gerald Flint, de retour de Lhassa hier, a cependant affirmé avoir clairement entendu samedi des « coups de feu» et des «explosions» dans la ville. «Tous les mouvements de personnes sont contrôlés, a-t-il raconté, il y a des soldats à chaque coin de rue, des militaires en tenue de combat, des tas de camions.»
D'autres récits font état de blindés patrouillant dans les rues. Une grande partie de la capitale tibétaine est encore paralysée, les commerces étant pour la plupart fermés. Le maire de Lhassa, Doje Cezhug, a cependant démenti que la loi martiale ait été décrétée et affirmé que la situation au Tibet était désormais «bonne dans l'ensemble». Dans la capitale tibétaine, les yeux extérieurs se raréfient, les touristes quittant la province désormais fermée aux étrangers. Cette nouvelle poussée de fièvre tibétaine a commencé il y a exactement une semaine, avec des manifestations organisées à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement tibétain qui avait abouti à l'exil du dalaï-lama en Inde.
Le bilan des heurts qui ont secoué vendredi le centre historique de Lhassa reste difficile à établir. Il est officiellement de dix morts, mais, selon le gouvernement tibétain en exil, ce sont plus de 80 personnes qui auraient pu trouver la mort dans les affrontements qui ont suivi les manifestations emmenées par des moines bouddhistes.
Pour Pékin, les victimes auraient trouvé la mort dans les incendies allumés lors de l'émeute, essentiellement dans le marché du Barkhor, qui entoure le célèbre monastère du Johkang, haut lieu religieux et attraction touristique de Lhassa. Comme souvent, le mouvement de protestation a conduit à des violences entre manifestants tibétains et commerçants hans, ressentis comme des envahisseurs.
D'autres heurts auraient opposé des Tibétains et des Huis, une minorité musulmane présente dans la région. Les organisations tibétaines estiment qu'un certain nombre de morts et de blessés ont été victimes de la répression directe des forces de l'ordre.
Le pouvoir chinois se trouve aujourd'hui face à une double exigence : stopper la vague de contestations, d'autant qu'elle s'est dangereusement étendue à d'autres provinces chinoises, et faire un usage modéré de la force dans une période préolympique où toute répression excessive serait désastreuse médiatiquement.
Sur la première nécessité, celle de la reprise en main, Pékin a clairement affirmé sa volonté de «réagir fermement» face aux auteurs des violences, accusés d'être des «séparatistes» aux ordres du dalaï-lama, le chef spirituel des Tibétains. Le grand ordonnateur du rétablissement de l'ordre est le secrétaire régional du Parti communiste, Zhang Qingli, réputé être un dur. Le déploiement militaro-policier, massif, montre que le pouvoir chinois entend museler rapidement la fronde. Un ultimatum a été fixé à ce soir minuit aux fauteurs de troubles, pour qu'ils rentrent dans le rang.
Quand Pékin déclare la «guerre populaire»
L'alerte est d'autant plus chaude que le feu couve et brûle même parfois dans les quatre autres provinces chinoises qui abritent des minorités tibétaines. Ces derniers jours, des manifestations moines en tête ont eu lieu dans les provinces de Gansu et de Qinhai (notre reportage ci-dessous). Et hier, c'est au Sichuan, plus au sud, que le sang aurait coulé. Quelque 200 manifestants tibétains s'en sont pris à un commissariat de police dans la ville de Ngawa (Aba en chinois). Selon des organisations tibétaines, au moins sept personnes auraient été tuées. À proximité de la ville, les moines du monastère de Kirti ont hissé le drapeau tibétain avant que la police ne les encercle. Dans toutes ces régions, d'importants mouvements de troupes ont été observés et les foyers de contestation, villes ou monastères, sont bloqués les uns après les autres.
La thèse du complot est relayée tant par Pékin que par la presse officielle. «Les faits montrent clairement une orchestration minutieuse des forces séparatistes et réactionnaires de l'intérieur et de l'étranger, dont le but est l'indépendance, écrit Le Quotidien du Tibet. I l faut mettre en lumière la face hideuse de la clique du dalaï-lama.»
Les autorités chinoises ont aussi fait monter en ligne dimanche le panchen lama, officiellement numéro deux des dirigeants spirituels tibétains qu'elles ont elles-mêmes nommé, au détriment d'un jeune garçon choisi par le dalaï-lama. Âgé de 18 ans, le panchen lama a condamné les «actes d'une petite minorité» qui «a non seulement porté atteinte aux intérêts de la nation et du peuple, mais aussi violé le but du bouddhisme». Pékin a ainsi déclaré une «guerre populaire» pour la «sécurité et la propagande» aux activistes tibétains. La bataille se livre aussi sur Internet, la Chine ayant bloqué dimanche l'accès au site YouTube, sur lequel circulent des dizaines de vidéos sur la dernière flambée tibétaine. | |
| | | aude SuperFemme en action
Nombre de messages : 12486 Localisation : Belgique Date d'inscription : 03/05/2007
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: La soudaine colère d'une population amère Ven 21 Mar - 13:28 | |
| SOLIDARITE AVEC LE TIBET OCCUPE ET EN VOIE DE DECULTURATION!!!!!!!
sinon, aude, le tibet représente 30% du territoire chinois, ceci explique peut être pourquoi ils lacheront jamais. |
| | | Tulipe Noire SuperFemme en action
Nombre de messages : 9731 Age : 64 Date d'inscription : 24/05/2007
| Sujet: Re: La soudaine colère d'une population amère Ven 21 Mar - 23:42 | |
| Le poids politique du dalaï-lama, exilé depuis quarante-neuf ans LEMONDE.FR | 21.03.08 | 16h04 • Mis à jour le 21.03.08
Sa personnalité et ses enseignements drainent les foules du monde entier. Son charisme et sa posture de non-violence ont largement contribué à populariser la cause du Tibet dans les pays occidentaux, sans toutefois obtenir des gouvernements démocratiques qu'ils s'engagent fermement contre le régime chinois. Celui qui incarne la voix du Tibet n'a pourtant plus foulé le sol du "pays des neiges" depuis 1959. Au regard des protestations qui secouent actuellement le Tibet, le discours modéré du quatorzième dalaï-lama semble dépassé par une jeunesse tibétaine plus radicale et inquiète pour son avenir, questionnant le poids politique réel du chef spirituel.
"Il y a un décalage entre les actes de ceux qui se battent au Tibet et la parole du dalaï-lama, reconnaît Katia Buffetrille, tibétologue et chercheuse à l'Ecole pratique des hautes études. Pour une partie de la jeunesse tibétaine, la politique modérée du dalaï-lama ne conduit à rien." Les Tibétains de l'intérieur estiment que le dialogue entre Pékin et le gouvernement en exil à Dharamsala, en Inde, est dans une impasse. "Depuis plus de vingt ans, le dalaï-lama répète qu'il ne demande pas l'indépendance, mais l'autonomie", explique Marie Holzmann, spécialiste de la question des droits de l'homme en Chine. Mais les autorités chinoises soutiennent que la demande d'autonomie du dalaï-lama ne serait qu'un discours de façade, qui masquerait un désir d'indépendance. "Nous sommes face à un dialogue de sourds. Les Chinois font semblant de ne pas entendre ce que dit le dalaï-lama. C'est proprement surréaliste", s'indigne Marie Holzmann.
UN TITRE DONNÉ PAR LES MONGOLS, CONFIRMÉ PAR LES CHINOIS
Il faut remonter le cours de l'Histoire pour comprendre d'où vient la légitimité politique du dalaï-lama, littéralement "le maître dont la sagesse est aussi grande que l'océan". C'est en 1578 que, pour la première fois, le prince mongol Altan Khan, qui gouverne alors le Tibet, donne le titre de dalaï-lama à Sonam Gyatso, abbé du monastère de Shigatse, situé dans l'ouest du pays. Le dalaï-lama n'a, à l'époque, qu'un pouvoir spirituel. C'est le cinquième dalaï-lama qui reçoit, en 1642, des mains du chef Güshi Khan, l'autorité politique temporelle sur le Tibet. Un mandat confirmé ensuite par les empereurs chinois qui prennent la suite des Mongols au début du XVIIIe siècle et qui voient, à travers cet unique interlocuteur politique et religieux, un moyen de mieux contrôler la région.
L'actuel dalaï-lama est découvert par les religieux tibétains à l'âge de 3 ans. Il a 13 ans quand, en 1950, les troupes chinoises envahissent son pays, et 15 quand, dans l'urgence, le gouvernement tibétain lui remet les pleins pouvoirs. En 1959, il fuit le Tibet devant la répression féroce du soulèvement des moines tibétains. A Dharamsala, il reconstitue le gouvernement en exil, qui aura la charge, notamment, de veiller à la communauté tibétaine installée en Inde. Depuis peu, ce gouvernement s'initie à la démocratie ; en 2001, un scrutin a été organisé au sein de la diaspora pour élire le premier ministre tibétain. Depuis, le dalaï-lama reconnaît lui-même s'être mis "en semi-retraite" pour laisser place à l'exécutif élu.
"VIVE LE DALAÏ-LAMA !"
Aujourd'hui, les Tibétains de l'intérieur se prosternent devant des cadres vides, toute représentation du dalaï-lama leur étant interdite. Sa parole et son image étant tellement contrôlées, les discours du dalaï-lama sont-ils relayés au Tibet ? La plupart des spécialistes s'accordent pour dire que les Tibétains manient parfaitement les nouvelles technologies et parviennent à s'informer. "En surfant sur les différents blogs, les Tibétains arrivent à avoir beaucoup d'informations en provenance de l'étranger, explique Katia Buffetrille. A l'exception bien sûr de ces derniers jours, où l'information est complètement verrouillée."
Vraisemblablement, les Tibétains ont entendu le discours prononcé par le dalaï-lama le 10 mars pour marquer le 49e anniversaire du soulèvement de 1959. Il s'y montre plus incisif que d'habitude, évoquant le "joug chinois", de "graves violations des droits de l'homme" et une "répression inimaginable". Bien que les manifestations ont commencé avant que ne soit prononcé le discours, il a, en revanche, servi à remettre le dalaï-lama au cœur des discussions politiques à Lhassa. Signe que son influence perdure, sur les affiches brandies par les manifestants tibétains ces derniers jours, les quelques slogans rageurs – "Libérez le Tibet !" ou "Mort à Hu Jintao !" – étaient minoritaires par rapport à ceux qui proclamaient "Vive le dalaï-lama !".
Mathilde Gérard | |
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