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| Sujet: Couvre feu en France Jeu 15 Oct - 11:37 | |
| Par Tifenn ClinkemailliéPublié le 15 oct. 2020 à 8:01Mis à jour le 15 oct. 2020 à 9:33L'annonce fait l'effet d'un électrochoc. La décision prise par Emmanuel Macron d'imposer un couvre-feu, entre 21 heures et 6 heures, en Ile-de- France et dans huit métropoles contre la propagation du Covid-19 rappelle de mauvais souvenirs et annonce des moments de tristesse, s'émeut, ce jeudi, la presse, qui s'inquiète également d'une défiance à venir. L'éditorialiste du « Figaro », Vincent Trémolet de Villers, prévoit ainsi des « jours tristes » pour les millions de Français qui vont devoir se priver de sorties nocturnes. « Emmanuel Macron a prononcé le mot 'couvre-feu' et avec lui ce qu'il porte de symboles historiques, de vie réduite, de tristesse collective », s'émeut l'éditorialiste. Et de regretter : « La police, quand elle ne sera pas confrontée aux artificiers de Champigny-sur-Marne ou aux agresseurs d'Herblay, devra surveiller et punir, après 21 heures, de simples promeneurs, pourtant sagement masqués, sur la voie publique. Ce n'est pas une bonne nouvelle. »
[size=34]Lassitude et défiance[/size]
La mesure annoncée mercredi soir « ne va pas remonter le moral du pays », parie François Wojtalik dans « Le Courrier Picard ». La France, selon lui, « souffre d'une véritable dépression collective, qui affaiblit sa capacité à réagir rationnellement. Le temps semble suspendu entre un paradis perdu - nos vies d'avant - et un avenir inquiétant ». Couvre-feu : les premières réactions au discours d'Emmanuel Macron Même émotion dans les colonnes du « Parisien ». « Au printemps, le confinement a été bien respecté. Mais on sent bien depuis, une lassitude, parfois même une défiance, s'installer, surtout chez les plus jeunes », souligne l'éditorialiste Jean-Michel Salvator. Cette absence de consentement inquiète aussi : « Le succès de l'opération n'est pas garanti. » D'où une volonté de se monter ferme, et d'éviter les périphrases. « J'ai besoin de chacun d'entre vous », titre le quotidien. [size=34]« Bonne nuit »[/size] Cette franchise « assez brutale » est aussi observée par le journal « La Croix », qui relève les mots directs du président : « Nous en avons jusqu'à l'été 2021 au moins avec ce virus », mais aussi « c'est dur d'avoir 20 ans en 2020 ». « Des fortes objections aux décisions annoncées par le chef de l'Etat ne vont pas manquer de se manifester », alerte l'éditorialiste Guillaume Goubert. Le moment est néanmoins délicat pour les soignants, et la mesure nécessaire. « Le risque est de nouveau présent cet automne », souligne-t-il, et, avec lui, « faute de moyens, faute de personnels, on pourrait se trouver dans l'obligation d'opérer une sélection entre les patients en fonction de leurs chances de survie ».
Du côté de « Libération », Dov Alfon, directeur de la publication et de la rédaction du quotidien, estime qu'« Emmanuel Macron a eu tous les mots justes mais aucune des preuves de cette empathie que les soignants attendaient ». « Après tout, le calcul présidentiel est de tenir le seuil des services de réanimation : le couvre-feu va réduire drastiquement les accidents de la route, et en décembre on verra bien », ajoute-t-il. En une, le journal souhaite une « bonne nuit » à ses lecteurs. Avec AFPTifenn Clinkemaillie | |
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