regardez ce que je viens de lire:
Une Californienne en amour avec Stoneham
Nos hivers en échange du soleil
En quittant la Californie pour notre
, il y a huit ans, Ellen Goffin réalise à l’inverse le rêve de tout Québécois. «Je me suis cassé des côtes deux fois après être tombée sur la glace. J’apprends avec le temps», dit-elle.
Pour nous qui croulons sous la neige, la Californie et ses plages de sable exercent un pouvoir attractif. Curieusement, le contraire existe: nous l’avons trouvé dans une montagne de Stoneham.
Ellen Goffin pourrait arroser ses bégonias tous les matins sur le balcon de son appartement, à San Francisco. Elle y siroterait son café en feuilletant les journaux. Pourtant, non. Ces jours-ci, elle n’en finit plus de pelleter l’entrée de sa cour qui donne - magnifiquement - sur le plan d’eau de Vermont-sur-le-Lac.
«C’est ici qu’est mon cœur», avoue ce verbomoteur, qui réussira habilement à nous convaincre de son amour pour le blanc abondant de nos hivers.
Vite, Quebec City!
Quand Ellen nous explique comment elle a bien pu aboutir ici, on croit au supranaturel. Un jour de janvier 2000, elle se prélasse dans sa piscine de la «West Coast» quand, soudainement, elle happe une image lui traversant l’esprit. Rompue à de multiples voyages dans le monde, cette fois-ci elle voit le Château Frontenac, une montagne, de la neige et une maison qui donne sur un lac.
Vingt-quatre heures plus tard, elle monte dans un avion en direction de Québec, loue une voiture à l’Aéroport Jean-Lesage et demande des informations pour se rendre «à la montagne». On la guide alors vers le Mont-Sainte-Anne. «Quand je suis arrivée là, j’ai tout de suite dit: non, ce n’est pas ici ce que je voyais dans mon rêve», évoque la joyeuse Californienne.
«Le lendemain, j’ai recommencé et je suis arrivée à Stoneham. Quand je suis montée ici, à Vermont-sur-le-Lac, j’ai dit: je l’ai trouvé. Je suis arrêtée au dépanneur du coin, j’ai rencontré l’agent immobilier et j’ai acheté la maison. Ça a pris une heure et tout était fait!»
Pardon?, se questionne-t-on en silence. Si ce scénario éveille un doute, l’enthousiasme de celle qui le décrit apparaît trop sincère pour croire à une supercherie. Sur notre chemin du retour, l’agent immobilier en question valide finalement l’histoire. «Tout ça est bien vrai», nous dit Louis Arsenault, qui se souvient de cette folle transaction au détail près.
Chez elle dans la neige
Le 13 janvier 2000, Ellen a payé sa maison 120 000 dollars. Quand elle vient y remettre les pieds, 10 mois plus tard, quelque 150 000 dollars sont investis pour la retaper à son goût. Tous ses meubles ont été déménagés depuis la Californie. Dans les pièces et sur les murs reposent divers souvenirs de voyages, dont une toile achetée au Louvre.
«J’ai toujours aimé voyager et j’aime surtout les villes reconnues pour leurs bonnes tables. C’est pour ça que j’adore Québec. En plus, ce que je trouve le plus beau, c’est de voir la neige tomber. Je deviens comme une enfant. C’est mon endroit pour toujours, ici», assure-t-elle.
Discrétion
Qui dit Californie, dit cinéma, musique et tout le jet-set qui vient avec cela. On s’en doute, Ellen Goffin a gravité dans ce milieu. Poète dans l’âme, un peu bohème, elle a joué un rôle dans The Rain Killer, un thriller quelconque sorti en 1990. Elle verse aussi dans l’écriture de chansons et de scénarios. Entre autres, elle s’est récemment associée au pianiste de Québec Steve Barakatt pour une œuvre interprétée par Audrey de Montigny.
Peu importe où se situe son véritable pied-à-terre, Ellen fait les allers-retours entre Stoneham et San Francisco, où habite sa fille de 23 ans. Si elle demeure discrète sur sa vie privée, on apprend par la bande que l’homme de qui elle a divorcé aurait fait fortune dans l’écriture de chansons.
Un ami célèbre l’a imitée
On la devine toujours bien branchée sur la planète artistique. Elle a même influencé un bon ami à elle de s’établir à Tewkesbury. Cet homme, Steve Gadd, est précédé d’une renommée internationale. Batteur émérite, il est connu pour avoir travaillé notamment avec Paul McCartney, Paul Simon, Joe Cocker, Eric Clapton, James Taylor et Jim Croce. Il a participé à plus de 600 albums de différents artistes.
Pour Ellen Goffin, notre arrière-pays sert maintenant d’abri devant tout le flafla et le matérialisme que prône Hollywood.
«Je sais que je n’ai aucune aptitude pour les langues, alors je m’amuse à ne pas comprendre le français, affirme notre Québécoise adoptive. C’est comme du chinois pour moi. Ça me permet de ne pas comprendre les problèmes des gens qui m’entourent!»
:018: Ben coudonc les gouts sont dans la nature........
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