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 de mieux en mieux !

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Elisa
Grande Femme en Action
Elisa


Nombre de messages : 1365
Date d'inscription : 19/03/2007

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MessageSujet: de mieux en mieux !   de mieux en mieux ! Icon_minitimeSam 19 Jan - 10:20

L’activité chirurgicale dans la majorité des établissements sanitaires du pays est presque à l’arrêt puisque limitée aux seuls cas urgents. Et pour cause, des restrictions dans l’approvisionnement du protoxyde d’azote, substance anesthésiante indispensable pour tout acte chirurgical après l’arrêt de la production du nitrate d’ammonium, matière première entrant dans la composition dudit gaz.
Ces mesures, faut-il le signaler, ont été prises suite aux conclusions des services de sécurité, concernant l’utilisation massive par les groupes terroristes du nitrate d’ammonium dans la fabrication des engins explosifs. «La situation est, pour le moins, catastrophique ! Nous avons épuisé le stock de sécurité du gaz anesthésiant, le protoxyde d’azote (N2O) en l’occurrence, et l’activité opératoire risque de s’arrêter dans les 20 jours à venir», a déploré le directeur de l’unité de Constantine de Linde Gas Algérie (ex-Entreprise nationale des gaz industriels). La pénurie de ce gaz est due à l’arrêt de la production des nitrates d’ammonium, utilisés comme matière première dans sa production, laquelle a été soumise, contre toute raison, à autorisation des services de sécurité sous prétexte de son caractère explosif et ce, depuis octobre 2007. En tout cas, le pire est à craindre dans les hôpitaux puisque l’approvisionnement en protoxyde d’azote, réduit depuis deux mois à son plus bas niveau, pourrait s’arrêter du jour au lendemain. Seuls les CHU implantés à l’Est en plus de l’hôpital militaire de Constantine ont pu s’approvisionner en quantité réduite de ce gaz mardi dernier. Le CHU de Constantine, à titre d’exemple, n’a eu qu’une seule bouteille pour une commande de 17. En fait, la crise remonte au mois d’octobre quand le seul producteur de ce gaz en Algérie a été surpris par l’adoption d’une nouvelle procédure pour l’établissement de l’autorisation de production et d’exploitation des nitrates d’ammonium. Une commission mixte composée, en plus de ceux du ministère de l’Energie et des Mines, des représentants des ministères de l’Intérieur et de la Défense, a été installée pour statuer concernant cette autorisation. Cette procédure a provoqué une crise sans précédent dans l’approvisionnement des structures sanitaires. Les différentes unités de production sont confrontées à une rupture de stock de la matière première en conséquence du «refus catégorique » des services de sécurité de donner leur accord par rapport à la production. La commande passée au mois d’octobre auprès de Fertial, filiale d’Asmidal qui produit cette matière, honorée, faut-il le dire, a été bloquée au niveau de la plate-forme pétrochimique d’Arzew. Toutes les tentatives des responsables de Linde Gas Algérie de débloquer cette marchandise ont été vaines, selon M. Fertoul. «En sentant le danger, nous avons vite alerté les structures sanitaires dépendantes de nos approvisionnements (les wilayas de l’Est). Une correspondance qui date du 24 novembre 2007 leur a expliqué la nécessité de revoir à la baisse leurs plannings des interventions chirurgicales et de ne traiter que les urgences, jusqu’à nouvel ordre», a-t-il dit. De son côté, le directeur des structures sanitaires au niveau du ministère de la Santé a émis une note à l’intention des responsables des équipements dans les structures sanitaires pour prendre leurs dispositions par rapport aux stocks de sécurité en protoxyde d’azote. Ceux qui ont pris leurs dispositions à temps, indique une source hospitalière, ont pu garder la cadence de leur activité au moment où certains CHU ont enregistré un arrêt de l’activité opératoire pendant plusieurs jours, au mois de décembre dernier. «Ils ont dû acheter à hauteur de 600 DA/kg le protoxyde d’azote importé alors qu’il valait 250 DA avant la crise», précise la même source. Le recours à l’importation, ajoute M. Fertoul, n’a pas réglé le problème quoiqu’il ait absorbé un petit peu la tension. Nos voisins tunisiens et libyens n’ont pas été d’un grand secours, eu égard à l’indisponibilité du protoxyde d’azote chez eux également, lesquels d’ailleurs l’importaient d’Algérie. D’ailleurs, la première citerne, raconte M. Fertoul, en provenance de la Tunisie où est implanté un producteur français, a été bloqué pendant 18 jours entre les douanes tunisiennes et algériennes à cause précisément d’une histoire d’autorisation. «Nous avons enregistré une perte de l’ordre de 2000 litres sur les 8000 que contenait la citerne durant ce blocage, avant d’avoir l’autorisation. Cependant, ce quota nous a permis de dépanner les structures sanitaires d’Alger de 40 bouteilles (la bouteilles pèse 34 Kg) lors des attentats qui ont secoué la capitale le 11 décembre dernier. Heureusement que nous avons reçu la citerne 3 jours avant, sinon les conséquences pour les victimes de ces attentats auraient pu être plus graves», dira-t-il. Aussi anecdotique que cela puisse paraître, un professeur activant dans une clinique privée à Constantine a été surpris, ces derniers jours par le réveil d’un malade en pleine intervention chirurgicale parce que l’anesthésiste ne lui a pas administré la dose nécessaire, histoire d’économiser un peu de protoxyde d’azote. Bref, tous les consommateurs de ce gaz ont dû gérer durant plus de deux mois une situation de crise qui risque de durer. Si l’Entreprise nationale des gaz industriels (ENGI), transférée depuis le 1er juillet 2007 au groupe allemand Linde et aussi la filiale Fertial ont subi un préjudice financier important ces deux derniers mois, l’arrêt de la production a quant à lui mis en péril la vie de plusieurs de malades pour cause de réduction conséquente du nombre d’interventions chirurgicales, dans la majorité des infrastructures sanitaires du pays.
Lyas Hallas

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